Que fait le Collectif Solidarité contre l’Exclusion? Qui se cache derrière ce collectif? Des réponses avec l’interview d’Arnaud Lismond, président du Collectif.
Comment est née l’association?
Le Collectif Solidarité contre l’Exclusion a été créé de la volonté de rassembler tous les acteurs s’intéressant à la question de l’exclusion sociale. Créé le 14 septembre 1996, à l’initiative de « Solidarités en mouvement », il s’est constitué en ASBL en avril 1999. Rassemblant les syndicats, les associations et les individus, la plateforme pluraliste et progressiste se veut être le point de rencontre autour des questions liées au CPAS, l’accès à l’emploi et aux revenus.
Comment a-t-elle évolué ?
Le collectif a débuté sans aucune subvention et s’est consolidée petit à petit. Elle est devenue un point de contact incontournable entre les citoyens, les associations et les réseaux extérieurs Le collectif Solidarité contre l’Exclusion s’est illustré dans différentes actions et campagnes sur des sujets comme la réforme du minimex (2001-2002), la chasse aux chômeurs (avec la plateforme stop chasse aux chômeurs), la défense du consommateur en matière de gaz-électricité (avec la création d’Infor GazElec). En outre, le collectif publie un trimestriel « Ensemble », disponible en ligne, qui veut informer le citoyen sur les sujets d’exclusion.
Comment fonctionne l’association au quotidien ?
L’association fonctionne sur l’implication de ses membres, du CA et de ses salariés. Le CSCE a une équipe « éducation permanente » qui produit le trimestriel et des analyses, une équipe « Infor GazElec » qui offre au consommateur une aide au cas par cas et un service juridique (Infor Droits) qui offre son aide aux chômeurs et aux exclus. L’association fonctionne en appuyant la mise en réseau des différents acteurs clefs de la lutte contre l’exclusion et favorise toutes les initiatives allant dans ce sens.
Sur quoi vous focalisez-vous en 2015 ?
Outre la poursuite des campagnes et des actions en cours, le CSCE porte cette année une attention importante aux transferts de compétences aux régions en matière d’emplois. Les mesures prises en début d’années en matière d’exclusion sont évidemment au cœur de leurs actions de 2015. Quant à l’équipe d’Infor GazElec, elle continue son travail tout en tenant compte de la démultiplication récente des offres fournisseurs.
Quelles sont vos prochaines activités ?
Le collectif est actuellement en train de travailler sur un projet collectif qui devrait aboutir en juin 2015 sur un colloque sur la politique de l’emploi bruxelloise. Des débats dans les écoles d’assistantes sociales sont aussi prévus tout au long de l’année.
Que faites-vous pour que les citoyens et les hommes politiques vous entendent ?
Le collectif organise régulièrement des débats, des manifestations (comme celles de 2014 contre l’exclusion des chômeurs) et d’autres actions de mobilisation. Son meilleur moyen de toucher citoyens et politiques reste toutefois son trimestriel publié à 2500 exemplaires et disponible en ligne.
Comment peut-on aider, participer activement aux projets et actions de l’association?
L’association est ouverte à tous. Il est donc possible de s’impliquer en devenant membre mais aussi en participant à la rédaction de la revue « Ensemble », suggérant des articles, interpellant et donnant son opinion sur les textes parus ainsi qu’en participant aux actions de l’ASBL. S’abonner à la revue et à la page Facebook est aussi un moyen de montrer son soutien.
Pour vous être membre de la CNAPD ça veut dire quoi ?
La CSCE a une vocation à travailler en réseau. Les problèmes d’exclusion sociale ne sont évidemment pas sans lien avec les questions de paix et démocratie. Pour la CSCE, faire partie de la CNAPD, ça veut dire avoir la possibilité de travailler ensemble sur des revendications communes.
Plus d’infos sur le CSCE, le service Infor GazElec et Infor Droits, la revue « Ensemble » et la page Facebook.