Les textes publiés par les membres de la CNAPD n’engagent que ledit membre et non la CNAPD ou ses autres membres.
Le Parc Hibakusha de l’Université de Mons, qui a été créé à l’initiative de Pierre Piérart, est un lieu de commémoration de la tragédie de Hiroshima et de Nagasaki. Et aussi un moment de réflexion, d’échanges d’idées, de recherche d’actions pour le désarmement nucléaire mondial et l’abolition des guerres.
Un an après la mort de notre cher Président, son grand travail se poursuit. Une convention a été signée pour confirmer le Parc Hibakusha dans cette fonction, entre l’Université de Mons (Umons), le Centre d’Ecologie Appliquée du Hainaut (CEAH), l’Association des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (AMPGN), le Comité de Surveillance de l’Otan (CSO) et la Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD), dont Pierre Piérart était membre et responsable à divers titres.La commémoration a rassemblé une cinquantaine de personnes, la plupart représentant une association de paix et/ou anti-nucléaire, tant flamandes que francophones.La cérémonie s’est terminée par un dépôt de fleurs et une minute de silence devant la stèle à la mémoire des victimes des bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki et des essais nucléaires.
L’après-midi était consacrée à une conférence-débat sur le thème « le désarmement nucléaire ce n’est pas pour demain – dangers du nucléaire militaire et civil – propositions d’actions ». Les exposés et le débat qui a suivi ont abordé ces différents aspects de la question nucléaire.
Philippe de Salle (AMPGN) a parlé des « aspects médicaux observés lors du dysfonctionnement nuclaire, civil et militaire ». Henri Firket (AMPGN) est intervenu sur le thème « Dépenses militaires et Incidence économique ». Georges Spriet (VREDE) a analysé la stratégie nucléaire de l’OTAN. Michel Wautelet (professeur de l’Umons) a intitulé son exposé « cours de terrorisme nucléaire ».
Les participants de cette journée se sont engagés à maintenir la vigilance face aux dangers de guerre nucléaire, et le combat pour le désarmement nucléaire mondial, pour le retrait des bombes atomiques de Kleine Brogel, pour la réalisation d’une zone libre d’armes nucléaires en Europe. Ils se sont proposé également d’analyser en profondeur les liens entre nucléaire civil et nucléaire militaire.
Les interventions des associations et les exposés des conférenciers seront publiés intégralement sur le site du CSO www.csotan.org dès qu’ils nous seront parvenus. On peut y trouver également les liens avec différents sites qui ont rendu compte de la commémoration, ainsi que la Carte Blanche « La menace nucléaire, d’Hiroshima à… Tihange ».
Les associations suivantes ont soutenu la commémoration au Parc Hibakusha : AMPGN, CEAH, CSO, CNAPD, COLUPA, EuropeForPeace, LEF, MCP, MIR-IRG, Pax Christi, Sortir du Nucléaire, Vrede, Vredesactie, Brabant Ecologie, Action Pour la Paix, Intal…. Toutes celles qui souhaitent s’y joindre à l’avenir sont invitées à prendre contact avec nous (info@csotan.org)
Au nom du Coordination nationale d’actions pour la Paix et la Démocratie (CNAPD) et de Pax Christi Wallonie-Bruxelles, j’ai le plaisir de participer à cette cérémonie qui commémore des événements tragiques au Japon d’il y a 66 années et qui, pour demain, revendique « le monde sans armes nucléaires… »!Partout dans le monde, les gens se réunissent lors de différentes manifestations et partagent le message commun de ne jamais oublier les énormes pertes humaines et les dévastations provoquées par ces terribles armes aveugles de destruction massive. Le déploiement des armes nucléaires en 1945 reste un échec pour l’humanité. Même après 65 ans, les civils d’Hiroshima et de Nagasaki souffrent toujours des effets de ces bombes. Cette tragédie encore en évolution devrait attirer notre attention et être pour le monde un avertissement de ne « jamais encore » utiliser des armes de cette puissance.
En dépit de 66 ans d’incessantes campagnes, les nations maintiennent toujours des arsenaux d’armes nucléaires. Tandis que des Etats se sont engagés à réduire ces armes, nous sommes témoins d’une dynamique de nucléarisation régionale et de modernisation des arsenaux et des systèmes d’armement existants. Tandis que les gens sont confrontés à des difficultés économiques, les budgets militaires continuent d’augmenter.
Or, nous sommes :
- en face de misères et d’injustices, de maladies et épidémies, de détérioration environnementale ;
- en face de famines, de conflits inter-étatiques et de ventes abusives d’armes ;
- en face de la traite des êtres humains et avant des femmes, du commerce massif de drogues.
Le CNAPD comme Pax Christi Wallonie-Bruxelles s’impliquent depuis des décennies dans des initiatives locales et internationales pour le désarmement nucléaire. Par conséquent, nous saluons chacune des personnes qui participent aux commémorations de ce jours et restons convaincus que seul un monde exempt d’armes nucléaires, libéré de conflits armés et de guerres, peut honorer en toute justice la mémoire de chaque victime de guerre et rendre mieux justice aux exploités, aux dominés et aux appauvris dans le monde.
Nicolas Bárdos-Féltoronyi