Homo Economicus.
Fin de l’Histoire.
Individu-roi, libertés individuelles, réussite personnelle, accumulation matérielle, recherche du profit, démocratie de marché, uniformisation, … nous vivons aujourd’hui le règne de l’individu, de l’individuel et de l’individualisme. La liberté des uns prime sur la liberté de tous. Une liberté qui est avant tout celle d’entreprendre, d’innover, d’investir, de faire fructifier, d’accaparer. L’Etat, de plus en plus déconnecté de toute idée d’Etat providence ou de contrat social, se résume à un instrument au service de cette liberté débridée de réaliser des ambitions personnelles. La société doit se résumer à un marché dépourvu d’entraves dans le cadre duquel chaque individu ne serait plus qu’un maillon individuel dépourvu d’individualité.Chacun est ainsi réduit à n’être mût que par la rationalité économique, un individu qui fait ses choix sur la base d’un calcul coût-bénéfice, au détriment d’autres types de rationalités émotionnelles, altruistes,… Un joyeux marché régi par les règles de la compétition entre tous et toutes. Les plus méritants, seuls, sortiront gagnants.
Aujourd’hui, les 8 plus grosses fortunes du monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. »
Oxfam solidarité
Ce joyeux marché n’est pas pour autant garant de l’égalité de chacun-e. Les inégalités violentes perdurent, se creusent et engendrent de la violence. Mais si la liberté de chacun-e est garantie sans limites et que nous sommes tous libres d’entreprendre et de travailler à notre propre ascension sociale, ne serions-nous pas toutes également responsables de la place que nous occupons sur l’échelle sociale ? Après tout, il se pourrait que ceux et celles qui se trouvent en bas de la hiérarchie soient finalement ceux et celles qui n’ont pas voulu se hisser en haut ou ne s’en sont pas donné les moyens …
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