A l’heure où tous les projecteurs sont braqués sur le Brésil et où le brassage médiatique est tel que même l’ermite le plus coupé du monde extérieur ne pourrait ignorer ce grand événement footballistique, les conflits internationaux, eux, n’ont de cesse de s’accentuer.
Raison pour laquelle, bien sûr, la CNAPD s’évertue, encore et toujours à les suivre, à les comprendre et à tenter, du mieux qu’elle peut, de les rendre accessible au public.
C’est d’ailleurs dans cette optique-là que, la semaine passée, la CNAPD s’est non seulement retrouvée à Namur pour intervenir sur le conflit syrien mais a aussi eu l’honneur d’accueillir quatre intervenants sur la crise Ukrainienne.
La Syrie et l’Ukraine sont des sujets d’actualité plus que complexes, nous ne vous apprendrons rien. D’ailleurs, le nombre d’articles fusant dans la presse à ce propos est un bon indicateur de la complexité d’une crise ou d’un conflit. Plus il est difficile de se prononcer sérieusement et rigoureusement, plus on en parle, traitant bien souvent le sujet en surface car une expertise pointue et pertinente en la matière, peu de journalistes peuvent se targuer de l’avoir.
Une situation souvent inextricable face à la complexité même du métier de journaliste et de la position extrêmement inconfortable des médias dans un monde économiquement politisé.
L’avis d’experts en la matière, de personnes qui ont eu le loisir d’étudier les tenants et aboutissants de tels phénomènes, de les analyser de la manière la plus objective possible et d’arriver à quelques conclusions, nous semblent dès lors, plus que nécessaires, à l’heure actuelle, pour pallier la mésinformation dont nous sommes victimes.
Force est pourtant de constater que ces maîtres en la matière peinent parfois à rendre le sujet à la fois accessible et abordable pour le public pourtant intéressé. En effet, comme expliquer un conflit qui prend ses racines dans de nombreux événements et de multiples interactions dont le public n’a même pas eu vent sans les évoquer et les expliquer? Comment expliquer la vraisemblable insolubilité d’un conflit international sans énumérer un à un, les acteurs de celui-ci, leurs positions, leurs demandes et leurs intérêts?
Mais ce n’est pas tout. Outre la complexité même de ces conflits apparaît la conséquente question de l’engagement citoyen. Lorsqu’un conflit arrive sur la scène internationale, quelles sont les possibilités d’engagement du citoyen ?
De quels moyens disposons-nous pour exprimer et faire entendre notre désaccord?
Il nous semble donc que face à l’enchevêtrement actuel en matière de politique mondiale que l’existence de la société civile et du monde associatif prend dès lors tout son sens et ce à travers leur raison d’être, à savoir informer, sensibiliser et mobiliser les citoyens, quels qu’ils soient, pour qu’ils puissent, eux aussi, faire entendre leur voix, et ce, en pleine connaissance de cause.