Des événements tragiques causent la mort d’innocents certes, mais le débat sur la lutte contre le terrorisme doit continuer à se faire une fois l’indignation estompée.
Les récents événements tragiques en France – et ailleurs dans le monde – (attentats en Irak, tueries de Toulouse, massacres en Norvège, etc) et la souffrance légitime qu’ils causent entraînent une recrudescence des discours de lutte contre le terrorisme. Bien qu’unis dans la volonté de combattre la violence – et particulièrement quand celle-ci touche des civils innocents – des divergences se font rapidement jour quand il s’agit d’en définir le mode opératoire.
Ces modes opératoires pourraient-ils en tout état de cause se discuter rationnellement lorsque l’émoi prend le pas sur l’analyse objective des conditions favorables à l’émergence de tels événements ? Malheureusement, le débat en Europe sur la lutte contre le terrorisme n’est brûlant que lorsque le phénomène nous touche de près. Cerner et tenter de comprendre ce qui amène des personnes à commettre de tels actes cruels est pourtant un travail fastidieux et primordial auquel il faut pouvoir s’atteler en dehors des vagues d’émotions qui nous touchent tous. Cette émotion doit pouvoir être le déclencheur d’une volonté d’analyse profonde et menée sur le long terme afin de jeter les bases de l’éradication totale de ce phénomène ; qui ne saurait passer par l’exclusion et l’amalgame.
La CNAPD rappelle à ce sujet l’existence de son outil pédagogique intitulé:
« Terrorisme. Qui joue avec nos peurs ? ». Ce dernier est destiné aux animateurs et professeurs, ainsi qu’à toute personne désireuse de se documenter sur le sujet. Un dossier clair et pratique, qui donne les clefs pour mieux analyser ce phénomène : D’où vient le terme terrorisme ? Comment le définir clairement ? Comment lutter à sa source, c’est-à-dire contre les causes profondes du terrorisme ? Terrorisme et démocratie, une articulation parfois difficile, pourquoi ?