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L’année 2012 a été marquée par l’intensification de la guerre en Syrie, où les djihadistes financés et armés par les principaux membres de l’OTAN, ainsi que l’Arabie saoudite et le Qatar, ont plongé le pays dans un conflit ayant déjà provoqué des dizaines de milliers de morts. Les blessés ne se comptent même plus les blessés, ils n’existent que pour justifier les interventions des ONG dites humanitaires.
L’année précédente, l’OTAN a détruit la Libye afin de satisfaire les appétits de profits – pétroliers, financiers et autres – des multinationales de ses membres, la France et les Etats-Unis en tête, tout en laissant carte blanche à l’émir du Qatar pour y propager l’idéologie salafiste. Le chaos en Libye, allié au fanatisme et aux pétrodollars du petit émirat qui y finance et arme les mouvements islamistes, a entraîné le démantèlement du Mali, un peu plus au sud. La guerre comme seul remède à la guerre est décidément la seule stratégie que les puissances de l’OTAN ont à nous proposer.
Il n’y a quasi aucune opposition à la guerre au sein des parlements des pays membres de l’OTAN. Au contraire, tous les partis, des écologistes aux libéraux et à l’extrême droite, participent à la volonté de détruire aujourd’hui la Syrie. Pendant ce temps, les peuples des Etats membres de l’OTAN subissent pertes d’emplois, diminution de leur pouvoir d’achat, suppression de leurs acquis sociaux. Pour rembourser les milliards galvaudés par les banques et par les dépenses de guerre, tous les budgets sont rognés, à l’exception de ceux destinés aux armements.
Le bouclier antimissile de l’OTAN, qui est en cours d’installation en Europe de l’Est, s’étend maintenant aux missiles « anti-missiles » Patriot déployés du côté turc de la frontière syrienne. Sous prétexte de défense, ce système est en fait un outil qui permet d’agresser et d’empêcher les pays victimes de riposter. Forts de l’expérience libyenne, où une autorisation de « protéger des civils » a été interprétée par les pays de l’OTAN comme un feu vert pour renverser un gouvernement et détruire un pays, la Russie et la Chine soutiennent la Syrie en refusant tout mandat de l’ONU à une intervention étrangère. La spirale des guerres s’élargit, au risque d’aboutir un conflit mondial où l’arme atomique sera probablement employée.
Le Comité de Surveillance de l’OTAN continuera en 2013 à s’opposer à toute guerre et à toute ingérence extérieure dans les conflits internes, et à prôner des solutions politiques et pacifiques pour régler ces conflits. Dans cette perspective, la dissolution de l’OTAN et l’abolition de toutes les armes nucléaires apparaissent comme les seules options raisonnables garantissant un avenir à notre planète.