Il y a des moments de l’Histoire où l’on se demande si nous n’arrivons pas à un tournant important et où nous avons le sentiment que les choses pourraient basculer rapidement et de manière incontrôlée… Ce ne sera peut-être pas le cas mais l’actualité nationale et internationale de ces dernières semaines a de quoi nous laisser largement dubitatifs.Il faut dire que les faits marquants se sont succédés ces derniers jours et ces dernières semaines (situation en Syrie, montée des tensions entre les USA et la Corée du Nord, attaques de Stockholm et du Caire, bombardement en Afghanistan…), laissant peu de temps et d’espace à l’analyse. Cependant, ils nous donnent ce sentiment que quelque chose de très grave est en train de se dérouler sous nos yeux et que nous ne pouvons pas encore bien en mesurer l’ampleur.Si il ne peut plus se passer une semaine sans que nous entendions parler d’un nouveau drame, faisant presque systématiquement des victimes civiles, c’est surtout la réponse de plus en plus violente que certains Etats apportent aux conflits actuels qui a de qui doit gravement nous inquiéter. Répondre à la violence par la violence, voilà la piste qui semble largement privilégiée.A titre d’exemple, au nom de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis ont choisi de larguer la bombe non-nucléaire la plus puissante de leur arsenal sur l’Afghanistan. Monsieur Trump multiplie d’ailleurs les démonstrations de force et semble prêt à tout (y compris brandir à nouveau la menace nucléaire) pour prouver que son pays reste la première puissance militaire du monde et par extension la première puissance tout court. Mais à quel prix ? Aurions-nous déjà oublier le traumatisme d’Hiroshima et de Nagasaki ? Et pendant ce temps, notre cher secrétaire d’Etat à l’Asile et l’Immigration se demande si toutes les victimes de violence dans le monde méritent d’être secourues…Serions-nous donc définitivement revenus au temps de la méfiance et des menaces ? On sort les crocs pour montrer qui est le plus fort ou, au contraire, on se replie sur soi et on fait semblant que les problèmes des autres ne sont pas les nôtres. En choisissant une option ou l’autre, le résultat est le même, nous mettons en péril les bénéfices que seule une paix durable permet d’acquérir.