Le ton monte chaque jour un peu plus entre Washington et Pyongyang. À coup d’échanges et de menaces dignes d’un épisode de Games of Thrones. Donald Trump et Kim Jung-Un se sont lancés dans une joute verbale dont on a du mal à percevoir l’issue. En effet, alors que le Président américain promet que si la Corée du Nord continue à proférer des menaces vers les Etats-Unis, elle se heurtera

au feu et à la fureur dans des proportions que le monde n’a jamais connu,

 Pyongyang parle de transformer Séoul en

mer de flammes.

Le plus dramatique dans tout cela, c’est qu’au-delà d’éveiller le spectre de la menace nucléaire, ce duel d’égos fait peser une menace bien plus immédiate sur la population de la Corée du Sud , alliée des Etats-Unis et officiellement toujours en guerre avec la Corée du Nord. Car pour attaquer Séoul, le régime nord-coréen n’aurait nullement besoin d’avoir recours à l’arme nucléaire.

C’est pourtant ce dernier élément qui constitue l’un des nœuds du problème entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Afin d’obtenir un traité de paix entre le Sud et le Nord, Pyongyang exige d’entamer un dialogue diplomatique avec les USA. Washington, au contraire, exige que le régime de Kim Jung-Un renonce à son programme nucléaire avant d’entamer des négociations.

Cette situation cristallise à elle seule toute la problématique autour des armes nucléaires. Alors qu’en juillet dernier plus de 130 pays membres de l’ONU ont approuvé le texte d’un nouveau traité international interdisant les armes nucléaires, on se rend bien compte que sans la participation des pays détenteurs de telles armes, la lutte pour la dénucléarisation ne pourra réellement avancer.

Même s’il s’agit d’un signal positif, deux camps apparemment irréconciliables semblent toujours se dessiner. D’une part celui des pays qui estiment que nous devons le plus rapidement nous débarrasser des armes nucléaires, source trop importante d’instabilité, et d’autre part celui des Etats qui pensent que sans elles, leur crédibilité sur la scène internationale et leur sécurité serait gravement menacée.

C’est dans ce contexte que le CNAPD poursuit sa lutte contre les armes nucléaires. Nous espérons que la Belgique puisse jouer un rôle de précurseur en la matière et montrer l’exemple aux autres pays,  qui sans détenir à proprement parler l’arme nucléaire en stockent sur leur territoire pour le compte d’autres Etats. 72 ans après le drame d’Hiroshima et Nagasaki nous faisons le vœu que notre pays signe ce nouveau Traité d’interdiction et jette ainsi un pont entre les deux camps.


Peinture : « Massacre en Corée » de Pablo Picasso 1952. En pleine Guerre Froide, Les Coréens communiste tente de prendre le contrôle du pays. Ils sont sur le point de réussir mais les Etats-Unis réagissent afin d’aider le gouvernement coréen.

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