La cellule de la Fédération Wallonie-Bruxelles a commandé à la CNAPD une brochure et des animations. Objectif double. Un, proposer un état des lieux de la compréhension des enjeux autour de l’embrigadement de jeunes Belges dans des conflits étrangers ou dans des activités de type terroriste. Deux, mettre en débat la notion de terrorisme afin de faire participer les élèves à la construction du savoir collectif autour des causes du phénomène. Les écoles ont témoigné rapidement d’un vif intérêt : deux jours après la parution de la circulaire, l’agenda était plein ! Voilà qui témoigne d’un besoin de dialogues : la CNAPD essaiera d’être à la hauteur de l’enjeu.
Une animation chevillée à l’actualité
En 2015, la peur du terrorisme a envahi violemment le quotidien des Européens. C’est un fait. Après le temps de l’empathie envers les victimes, l’intelligence commande de réfléchir et de chercher à comprendre. Le phénomène monstrueux, ancien et polymorphe, structure une certaine représentation du monde depuis qu’ « on lui fait la guerre ». L’émotion, les traumatismes ou la rumeur conduisent à la pensée automatique qui véhicule, amplifie et impose certains schémas de pensée. Qui peuvent rassurer, diviser, exclure, angoisser ou alimenter le cercle vicieux de la violence. Questionner et déconstruire ces représentations courantes deviennent alors les premières exigences de la raison critique qui rend libre et de la recherche de sens qui rend vivant. Parce que construire un projet sincère et collectif d’avenir pacifique, démocratique et inclusif exige de ne pas figer une ligne de front, il est nécessaire d’explorer les lignes de faille qui génèrent incompréhension, frustration, exclusion et colère. Des ingrédients qui peuvent à leur tour parfois conduire à l’usage de la violence aveugle et indiscriminée. Afin de ne pas abandonner le terrain de la révolte aux entrepreneurs de la violence, du nihilisme, du racisme ou de l’autoritarisme, nous devons oser poser ensemble des questions. Accueillir toutes les questions. Et ce n’est ni simple, ni facile.
Objectifs : prendre du recul
- Déposer des émotions, des ressentis et inviter à la recherche du sens.
- Identifier des représentations et les mettre en questions.
- Accompagner la volonté de comprendre : rechercher, identifier et interroger un faisceau de causes.
- Proposer une information critique, des références, des pistes plurielles de lectures et d’interprétations.
- Trianguler la relation pédagogique, c’est l’opportunité pour les enseignants d’exercer avec les élèves l’analyse critique d’un discours.
- Promouvoir le choix et le travail de la paix et de la non-violence, promouvoir le choix et le travail de la démocratie.
- Promouvoir l’exercice de la citoyenneté pour se rapprocher de ces finalités.
Structuration pour du sens critique
- Une indispensable présentation critique de l’intervenant et de l’opérateur.
- Une phase de problématisation du terrorisme : interroger les représentations et les confronter à d’autres.
- Questions – pistes de réponses – débats encadrés > Identification progressive, collective et participative des questionnements.
- Conclusion avec la structuration des questionnements et le balisage d’une recherche des causes plurielles.
- Pistes de lecture, brochure et outils pédagogiques.
Comment organiser ?
- Promotion et diffusion via la cellule Démocratie ou barbarie de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
- Prendre contact avec la CNAPD afin de réserver une date. Le professeur est invité à s’entretenir au préalable avec l’intervenant afin d’initier une relation de travail optimale et afin d’organiser les modalités pratiques (horaire, moyens didactiques, public).
- Public : groupe-classe de 4°, 5°, 6° années du secondaire.
L’opérateur : la CNAPD.
Les inscriptions se faisaient via le site de Démocratie ou barbarie mais les dates sont déjà toutes octroyées.
2 thoughts on “Interroger le terrorisme en classe ?”