Le 20 octobre prochain, le mouvement de la Paix Belge organisera un grand rassemblement dans le Parc du Cinquantenaire à Bruxelles. Un signal clair sera envoyé : « Time to go ! Les armes nucléaires hors de Belgique ! ». Trente ans déjà que les armes nucléaires américaines sont sur notre territoire. Des armes inutiles, coûteuses et très dangereuses. La grande majorité de la population belge a plusieurs fois appelée à ce que ces armes quittent notre pays. Notre gouvernement s’est engagé à contribuer à un monde sans armes nucléaires mais sans mesures concrètes.
La question du nucléaire reste d’actualité : les tensions liées au programme nucléaire Iranien ou la menace d’utilisation d’armes nucléaires sur la péninsule Coréenne le démontrent.
Cependant l’appel pour le désarmement nucléaire est peu audible dans les discours politiques. Notre pays pourrait cependant jouer un rôle important. Depuis le début des années ‘80 une vingtaine d’armes nucléaires B61 sont entreposées à Kleine Brogel. C’est écrit noir sur blanc dans un câble diplomatique dévoilé par wikileaks datant du 16 septembre 2009. Le retrait des armes nucléaires américaines du territoire européen peut donner une impulsion nécessaire aux négociations bilatérales actuelles entre les États-Unis et la Russie pour la réduction de leur arsenal nucléaire. Le retrait de ces armes du site de Kleine Brogel est un grand pas vers une sécurité mondiale renforcée et une dynamique globale de désarmement nucléaire.
Notre gouvernement s’est engagé dans son accord de coalition à promouvoir le désarmement nucléaire et l’interdiction de tout usage d’armes à portée indiscriminée. De belles paroles, jusqu’à aujourd’hui restées lettre morte. Le Mouvement de la Paix continuera de rappeler au gouvernement belge la nécessité d’abolir ces armes nucléaires sous la législature actuelle afin que la Belgique puisse jouer un rôle actif sur la scène internationale pour le respect du Traité de Non-prolifération.
Cinq bonnes raisons pour demander le retrait des armes nucléaires :
1. La présence de ces armes nucléaires favorise la course aux armements ou le statu quo. En effet, la présence des armes nucléaires tactiques en Europe est le premier obstacle au désarmement nucléaire mondial. Il y a 20.000 têtes nucléaires dans le monde. 2000 en état d’alerte permanente. Le monde ne s’en trouve pas pour autant en sécurité, bien au contraire ; comme le rappelle la crise coréenne.
2. L’impact d’une attaque nucléaire aurait des conséquences humanitaires et environnementales catastrophiques. Les bombes B-61 qui se trouvent à Kleine Brogel sont 24 fois plus puissantes que les bombes qui ont explosées à Hiroshima.
3. L’emploi des armes nucléaires est une violation du droit international humanitaire. Ce sont des armes de destruction massive qui ne distinguent pas les militaires des civils. C’est toutefois un élément fondamental du droit international humanitaire tel que défini dans la convention de Genève. Le déploiement d’armes nucléaires en Europe est également contraire au traité de non-prolifération.
4. Cet armement coûte cher. A Kleine Brogel, les armes nucléaires devraient être modernisées dans les années à venir tandis que les anciens F16 devraient être remplacés par des avions (F35) plus modernes. Un F35 coûterait 150 millions d’euros pièce. L’entrainement spécifique des pilotes belges, la maintenance ainsi que la surveillance de la base aérienne de Kleine Brogel coûtent également cher au contribuable belge. De l’argent qui pourrait être dépensé autrement, particulièrement en ces temps de crise !
5. De plus, au sein du gouvernement américain ainsi que de l’armée américaine l’utilité des armes nucléaires sur le territoire européen est remise en cause. Le gouvernement Obama n’attend que le signal de ses alliés Européens pour agir.
Il est donc « Time to go » pour les armes nucléaires américaines. Le mouvement de la Paix Belge lance une campagne pour exiger le retrait des armes nucléaire de notre pays à partir du 21 mai, et organisera le 20 octobre 2013 une grande manifestation au Cinquantenaire à Bruxelles.
« Time to go » est une initiative de : Pax Christi, Vrede, Vredesactie et la CNAPDAvec le soutien de : ACW/MOC, BANg, FGE/LEF, FGTB/ABVV et Mayors for Peace (liste provisoire en construction !) Contact NL: Pieter Teirlinck of Ludo De Brabander, Vrede vzw, 09/2334688, vrede@vrede.be Contact FR: Samuel Legros, CNAPD, 02/6405262, samuel.legros@cnapd.be Facebook ww.timetogo.be