La CNAPD a un nouveau membre: COMAC. Vous ne le connaissez pas ou peu ? Ca tombe bien, on a interviewé Robin Bruyère qui nous dit tout ce qu’il faut savoir sur COMAC !
Comment est né COMAC?
Comac est né en 2002 lorsque les différents mouvements de jeunes du PTB (étudiants à l’université, élèves du secondaire et jeunes des quartiers) qui existaient depuis les années 1970 ont fusionné. Comac est née de la nécessité pour les jeunes qui voulaient agir d’avoir une organisation propre pour se rassembler, s’organiser, agir, débattre, se former et lutter contre les injustices et pour changer la société.
Comment a-t-il évolué ?
Depuis, le temps est passé et aujourd’hui Comac est le nom officiel du mouvement de jeunes du PTB actif sur les campus de l’enseignement supérieur de tout le pays (dans les universités, les Hautes Écoles et les Écoles Supérieures des Arts). Actuellement, Comac est implanté dans toutes les universités du pays et regroupe plus de 500 membres étudiant.e.s.
Comment fonctionne COMAC au quotidien ?
Comac fonctionne à partir des groupes locaux qui rassemblent les membres sur les différents campus (qui forment des sections) et sont le coeur de l’action de notre organisation. Chaque semaine ils se réunissent, discutent de l’actualité du campus, de l’actualité nationale ou internationale et de ce qu’il convient de faire pour apporter notre grain de sel dans le débat, notamment en organisant des activités sur ces thématiques. Comac veut se tourner le plus possible vers l’action et mener des projets concrets avec les groupes et les sections. Il y a également des campagnes nationales de Comac, des activités nationales ou encore des voyages que nous organisons chaque année, notamment en Palestine. J’ai eu la chance de participer au voyage l’année passée, qui a pour but de mieux comprendre la situation d’injustice que vit au quotidien le peuple palestinien colonisé par Israël, mais aussi de témoigner de notre solidarité auprès de toutes les organisations sociales et culturelles qui résistent à l’occupation et refusent ces injustices.
Sur quoi vous focaliserez-vous en 2016 ?
Nous avons décidé en début d’année d’axer notre travail sur plusieurs sujets, notamment en solidarité avec la Palestine à travers nos voyages, en participant au mouvement social et démocratique contre le TTIP, ou encore pour défendre un enseignement supérieur accessible à tou.te.s, gratuit et émancipateur.
Nous organisons également de nombreuses activités de solidarité avec les réfugiés, qui sont victimes des guerres au Moyen-Orient et cherchent simplement à vivre en sécurité. La situation dramatique de ces milliers de réfugiés montre encore à quel point il est important de renforcer le mouvement pour la paix, un mouvement qui refuse de voir la guerre comme une solution de paix au Moyen-Orient.
Enfin, nous avons lancé une campagne sur l’écologie que nous voulons poursuivre après le déroulement de la COP21 (sommet international sur le climat qui a eu lieu à Paris en décembre 2015). Bien que l’accord historique qui a été trouvé à Paris soit largement insuffisant par rapport à l’état d’urgence climatique actuel, le mouvement social et la mobilisation citoyenne autour de la COP21 a été incroyable, et porteur d’espoir avec plus de 14 000 Belges à Ostende le 6 décembre dernier pour réclamer un accord ambitieux et contraignant. Plus que jamais nous ne voulons renforcer ce mouvement pour l’avenir de notre planète dans les mois à venir.
Quelles sont vos prochaines activités ?
Nous organisons chaque année des bloques collectives en avril, pour permettre aux étudiants d’avoir un cadre d’étude positif et solidaire durant le blocus. En juin, nous organiserons une Semaine de la Solidarité pour tous les membres, une semaine de bilan de l’année, de formations, de rencontres et d’activités sportives dans le cadre reposant d’une réserve naturelle. Ensuite, en septembre 2016, nous participerons comme chaque année activement à l’organisation de Manifiesta, la fête de la Solidarité organisée par Solidaire (le mensuel du PTB) et Médecine pour le Peuple. Une fête qui est aussi celle des jeunes qui veulent construire une société différente, de manière festive et positive. Mais avant tout cela, nous organisons du 4 au 6 mars 2016 à l’ULB l’Ecole Karl Marx: un week-end complet de discussions et formations sur de nombreux sujets qui touchent les jeunes, les intéresse, les réjouis ou les inquiète. De la montée du FN à la COP21 en passant par la montée de Podemos en Espagne et la lutte contre le terrorisme djihadiste, l’École Karl Marx c’est au total près de 50 formations et des invités comme Alexis Deswaef, président de la Ligue des droits de l’homme, qui évoquera les mesures sécuritaires du gouvernement ou Norma Estenoz, ambassadrice de Cuba, qui viendra parler des réformes en cours dans le pays. Tout un week-end de discussions et de formations pour mieux comprendre le monde, pour ensuite mieux le changer! N’hésitez pas à vous inscrire via le site de Comac.
Que faites-vous pour que les citoyens et les hommes politiques vous entendent ?
L’histoire sociale et démocratique a toujours été écrite dans la rue et par les peuples. Nous voulons, en premier lieu, contribuer à ce que les gens se réapproprient la politique, à ce qu’ils ne se la laissent « confisquer » par des professionnels ou des experts. Dans ce sens, nous voulons sensibiliser, mobiliser et organiser un maximum de jeunes. Il faut aussi créer des solidarités et travailler en commun. C’est pourquoi avec Comac nous participons et soutenons les campagnes et actions publiques qui mobilisent les gens pour leurs droits, comme les marches syndicales contre les mesures d’austérité du gouvernement, ou encore dernièrement comme la marche climatique à Ostende le 6 décembre. On a pu ainsi voir qu’une partie grandissante de la population belge, malgré le contexte très difficile, exigeait un accord ambitieux pour lutter contre le changement climatique. Et c’est parce que les peuples du monde entier se sont mobilisés pour un accord ambitieux et contraignant que nos dirigeants ont été obligés de faire des concessions comme la limitation à 1, 5°C d’augmentation de la température moyenne mondiale. Même si c’est encore largement insuffisant, tout ce qui a été acquis à Paris l’a été sous la pression des pays du Sud et du mouvement climatique international.
Comment peut-on aider, participer activement aux projets et actions de COMAC?
En s’affiliant ou en participant à nos campagnes, nos activités et nos voyages tout simplement.
Pour vous être membre de la CNAPD ça veut dire quoi ?
Alors que le gouvernement Michel déclare ne plus avoir d’argent pour les services publics comme nos trains, qu’il n’y a pas d’argent pour nos emplois ou nos pensions, le fait qu’il trouve 9 milliards d’euros pour des avions de guerre à portée nucléaire c’est une question de choix politique. Pour soi-disant défendre la paix, nos gouvernements font la guerre et sèment la misère au Moyen-Orient. C’est notamment pour cela que nous rejoignons la CNAPD, pour renforcer le mouvement pour la paix et la démocratie en Belgique, dénoncer nos politiques guerrières qui engendrent plus d’instabilité que de stabilité dans le monde, qui menacent notre avenir par des dépenses guerrières colossales et dangereuses sur plusieurs années.
C’est aussi pour cela que nous mobiliserons les jeunes et que nous serons là en nombre le dimanche 24 avril 2016 pour la manifestation contre les avions de chasse. Nous espérons apporter le plus de poids possible pour renforcer l’action de la CNAPD. Car ensemble on est plus forts, et qu’ensemble, c’est possible de dire #pasdavionsdechasse.
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