Le commerce des armes : un business comme un autre ?
Il est impossible de déterminer le nombre d’armes à feu qui circulent dans le monde mais une chose est certaine : il n’y en a jamais eu autant! Selon des estimations récentes, il y en aurait aujourd’hui plus d’un milliard. Et si l’on considère les quantités qui sortent des arsenaux chaque année, ce flux n’est pas près de diminuer.
Lorsqu’on parle du commerce des armes, on imagine souvent des deals entre des types louches au fond de parkings sombres, avec des valises qui transitent d’un coffre à l’autre et des billets qui changent de mains… Bien entendu, cela existe mais cela reste plutôt marginal, la majorité du commerce des armes étant bel et bien légale. On distingue trois types de commerce : le légal (qu’on imagine blanc comme neige), l’illégal (le marché noir) et entre les deux, on pourrait dire qu’il y a cinquante nuances de gris…
Ce secteur opaque, qui brasse des sommes colossales et où règne le culte du secret (défense), pose beaucoup de questions. Car oui, les armes produites ici tuent parfois des gens de l’autre côté du globe en dépit des règles de droit. Et oui, dans certains cas, les exportations vers des « pays sensibles » se font en connaissance de cause. Entre préservation d’intérêts économiques et respect des droits humains ; entre les engagements pris au niveau international et la réalité dans la pratique, il y a des marges et des contradictions.
Face à cette complexité, le GRIP a jugé important que les citoyens en découvrent quelques rouages, pour leur permettre de mieux comprendre et peut-être d’influer sur les décisions, parfois discutables, que prennent les autorités en la matière. Nous vous invitons à plonger dans ce monde assez mal connu du commerce des armes… Suivez le guide !
S’inscrire à la conférence de présentation de la BD le jeudi 26 septembre à Mundo-B (Ixelles) (entrée gratuite mais inscription indispensable – plus d’infos très bientôt)
Découvrir quelques planches de la BD
Pour précommander la BD, rendez-vous sur le site du GRIP
L’équipe
- Pilote du projet et scénario : Benjamin Vokar
- Chercheurs impliqués dans le projet : toute l’équipe de l’axe de recherche « Transferts, trafics et commerce des armes », à savoir Georges Berghezan, Maria Camello, Léo Géhin, Denis Jacqmin et Yannick Quéau
- Dessins : Philippe Sadzot
- Colorisation : Tomasz
- En savoir plus sur l’équipe
En savoir plus sur ce projet
Le GRIP a participé à un appel à projets lancé en 2018 par la Région de Bruxelles-Capitale, sur le thème de la citoyenneté mondiale et solidaire visant à mettre en place un développement durable et un monde plus juste. Ces efforts s’insèrent aujourd’hui au sein du nouveau cadre des Nations Unies que sont les 17 Objectifs de développement durable.Dans ce cadre nous avons proposé de réaliser une bande dessinée en français sur le thème du commerce des armes, destinée à sensibiliser un large public à cette thématique sécuritaire majeure.Cette BD se consacre essentiellement à l’Objectif 16 de paix et justice et plus particulièrement l’objectif 16.4 qui vise, d’ici à 2030, de « réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée ».La bande dessinée sera présentée dans plusieurs écoles bruxelloises, avec lors de chaque présentation un débat sur le commerce des armes. Elle sera également largement relayée au sein du milieu associatif et lors des nombreux évènements auxquels participent les chercheurs du GRIP, tant en Belgique qu’à l’étranger.D’ailleurs, vous êtes prof et intéressé de parler de ces thématiques dans votre classe ?
L’équipe souhaite rencontrer des classes en octobre ! Prenez contact avec nous par mail (thibault.zaleski@cnpad.be) ou le GRIP directement (b.vokar@grip.org).
One thought on “Le GRIP sort sa première bande dessinée”