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« Nous sommes en guerre », déclarent inlassablement les Ir-responsables politiques du gouvernement belge ainsi que du gouvernement français. Mais ce n’est pas une guerre contre des fantômes, ni contre quelques bandes de fascistes portant le nom de l’État Islamique. La réelle guerre, dans laquelle la Belgique est engagée à fond malgré les réticences et le dégoût de la population, est celle des successives « coalitions internationales contre le terrorisme », concoctées sous l’égide de l’Otan depuis de longues années et, en particulier depuis 2001 et l’occupation otanienne de l’Afghanistan. La dernière « coalition internationale » en date, c’est celle qui s’est constituée dans les couloirs du Sommet de l’Otan de 2014 : non pas contre Daesh, mais contre l’Irak et l’État syrien, son gouvernement et ses alliés , dont principalement la Russie.
Cette Coalition Internationale a fait semblant de s’en prendre à l’État Islamique pendant de longs mois, espérant affaiblir et casser en morceaux l’Etat syrien et liquider le président Al Assad, comme ils l’avaient « si bien réussi » (selon les termes de l’ancien ministre de la Défense Pieter De Crem) en Libye en 2011 contre le président Kadhafi. Aujourd’hui c’est un échec pour eux. La riposte de la Russie a changé profondément les rapports de forces, les forces gouvernementales syriennes reprennent du terrain et récupèrent de la souveraineté sur leur pays.
La Belgique a participé à cette Coalition, dès 2014, avec l’appui quasi unanime du parlement. Aujourd’hui, l’Otan en réclame plus: notre pays devrait envoyer ses F-16 , non seulement en Irak, mais aussi en Syrie. Et non seulement en Syrie, mais aussi en Libye, pays en ruines, où la Coalition prépare une nouvelle intervention militaire. Aujourd’hui, la Libye serait devenue le principal « refuge » de Daesh? Ou plutôt le nouveau prétexte invoqué par la coalition otanienne pour regagner du terrain perdu dans cette guerre mondiale non déclarée.
Les attentats fascistes du 22 mars à Bruxelles servent de rideau de fumée à des agissements bien plus criminels, au terrorisme d’État organisé à l’Otan. Le gouvernement belge, très fidèle vassal de l’Otan, compte bien faire supporter par la population l’achat de nouveaux bombardiers, l’augmentation du budget militaire et celui des forces de police, ainsi que des mesures sécuritaires qui emprisonnent tous nos droits démocratiques.
Le chantage est clair: ou on prend toutes ces mesures, ou on ne pourra plus vivre en sécurité à Bruxelles, en Belgique. Ce n’est pas anodin que les médias nous donnent en exemple « la protection absolue de l’aéroport de Tel-Aviv » organisée par le gouvernement d’Israël. Bientôt le gouvernement Michel devrait aussi mettre les habitants de Molenbeek, ou ceux du soi-disant « croissant pauvre » de Bruxelles dans un grand camp de concentration comme les Palestiniens à Gaza!Toute la population de Belgique subit les conséquences de la politique étrangère et de la politique d’austérité de ce gouvernement. Il faut lutter pour un changement radical de cette politique! Réclamons au gouvernement que la Belgique se retire de la Coalition de guerre et qu’elle refuse d’obéir aux injonctions de l’Otan.
L’équipe rédactionnelle du CSO – 27 mars 2016