Le groupe « Retissons du lien. Penser ensemble pour agir en commun » est composé de familles concernées par l’engagement d’un des leurs dans l’idéologie djihadiste, de personnes endeuillées et rescapées des attentats de Paris et de Bruxelles et d’intervenants de première ligne (des professionnels confrontés directement au phénomène dit de radicalisation violente tels les travailleurs sociaux de rue, les services d’aide aux justiciables, les enseignants, etc.). Depuis le 22 mars 2018, le groupe se réunit régulièrement pour poser une réflexion sur ce qui NOUS est arrivé. (…)Ce groupe s’est constitué sur la volonté de comprendre ce que l’autre, qui est à priori son opposé, partage en commun et ce que nous pouvons en apprendre. Ce besoin de faire quelque chose avec ce qui est arrivé s’est transformé au fil des rencontres en désir de partager, de restaurer des liens pour finalement retrouver la joie d’être ensemble, surtout avec ceux dont on aurait pu être radicalement séparés et malgré tout ce qui les oppose. (…)Il a réalisé un dossier pédagogique composé de deux capsules vidéo destinées à des fins d’animations participatives et de deux fiches de soutien à l‘utilisation.Les capsules vidéo d’une durée de 8 à 10 minutes sont destinées à des fins d’animations participatives. L’utilisation d’un support pour aborder une thématique permet d’amorcer l’expression orale et autorise une forme de distanciation, de prise de recul par rapport aux thèmes évoqués. Les capsules vidéo et les récits écrits sont un support pour permettre aux participants du groupe d’être à l’écoute de leurs ressentis, d’exprimer une parole, trop souvent refoulée ou tue par peur du jugement, de faire émerger leurs questionnements et interrogations, leurs opinions, pour ensuite élaborer et co-construire un savoir collectif.Les supports écrits et vidéo sont souples et faciles d’utilisation afin que l’intervenant puisse les adapter au temps octroyé pour l’animation (de 50 minutes à 2 heures) et au public concerné. Le projet prévoit aussi la possibilité de faire appel à un animateur formé à l’utilisation des capsules vidéo. L’intervenant et les participants s’engagent à explorer les thématiques exposées dans les capsules vidéo. A ce titre, l’intervenant est garant du cadre proposé. Le cadre proposé n’est pas celui d’un espace où livrer un discours ou débattre. Il s’agit d’offrir un espace de coconstruction qui nécessite l’instauration d’une dynamique de groupe et des relations interpersonnelles sereines. L’intervenant contribue à la construction de sens en soutenant les participants à réintroduire de la pensée autour de leurs représentations et du rapport qu’ils ont avec leurs identités, avec autrui et le monde.La méthodologie est dans la lignée des groupes d‘implication et de recherche en sociologie clinique (https://www.sociologieclinique.org). La nature de ce groupe est cependant particulière. Elle
sort des références habituelles. Pour le qualifier, nous reprenons une phrase de Boris Cyrulnik : Pour métamorphoser l’horreur, il faut créer des lieux où s’exprime l’émotion. Une resocialisation, « comme si de rien n’était » souligne la blessure, alors que la transformation se fait sans peine dès qu’on peut la dessiner, la mettre en scène, en faire un récit ou une revendication militante. Le groupe est accompagné par Vincent de Gaulejac (sociologue clinicien, professeur émérite à l’Université de Paris) et Isabelle Seret (intervenante en sociologie clinique, formée en victimologie appliquée).Pour obtenir le dossier pédagogique, c’est par ici: Retissons du lien. Dossier péda. Penser ensemble pour agir en commun.Pour visionner la vidéo, c’est par ici: https://www.youtube.com/watch?v=8umPHgrphQQPour la fiche de soutien à l’utilisation de la vidéo, c’est par ici: Retissons du lien, fiche 1 de soutien à l’utilisation
Cette initiative citoyenne est soutenue par la commune de Schaerbeek, S.A.V.E. Belgium, V-Europe et la CNAPD, en étroite collaboration avec le RISC (Réseau international de sociologie clinique). Dossier réalisé par Vincent de Gaulejac et Isabelle Seret. Avec la collaboration de Sandrine, Annabelle, Sophie, Jessica, Thierry, Hassane, Julien, Saliha, Sihame, Azdyne, Nabila, Fatima et Philippe. Contact : seret99@yahoo.com
Cette initiative citoyenne est soutenue par la commune de Schaerbeek, S.A.V.E. Belgium, V-Europe et la CNAPD, en étroite collaboration avec le RISC (Réseau international de sociologie clinique). Dossier réalisé par Vincent de Gaulejac et Isabelle Seret. Avec la collaboration de Sandrine, Annabelle, Sophie, Jessica, Thierry, Hassane, Julien, Saliha, Sihame, Azdyne, Nabila, Fatima et Philippe. Contact : seret99@yahoo.com