Selon une enquête de l’université d’Anvers, réalisée à la demande de la coordination nationale d’action pour la paix et la démocratie (CNAPD), 61% de sondés souhaitent le retrait des armes nucléaires de Belgique. L’occasion pour ce mouvement d’interpeller le futur gouvernement à clairement et publiquement faire droit à la demande de la population belge alors que ce 26 septembre est la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
Selon cette enquête, seuls 24% des Belges ne sont pas d’accord avec ces 61% qui se prononcent contre la présence d’armes nucléaires dans le pays, les 15% restant ne se positionnant pas. Il semble aussi que les Flamands (65%) soient davantage anti-nucléaires que les Wallons (55%). Précisons que ces résultats découlent d’un sondage représentatif effectué auprès de plus de 2000 Belges.
Pour sa part, la coordination pour la paix, qui dénonce la frilosité des gouvernements précédents, exige que le prochain gouvernement « signifie aux Etats-Unis et aux alliés de l’Otan que la Belgique ne veut plus de ces armes sur son territoire ». Un retrait qui doit être inscrit dans le prochain accord de gouvernement, précise la CNAPD.
Il y a quatre ans, quatre anciens premier ministres ou ministres des Affaires étrangères dont l’ex-secrétaire général de l’Otan Willy Claes (en plus de lui, il s’agissait de Guy Verhofstadt, feu Jean-Luc Dehaene, ainsi que Louis Michel) avaient plaidé dans une carte blanche le retrait des armes nucléaires installées en Europe.
Jamais confirmée officiellement, la présence d’armes nucléaires américaines à Kleine-Brogel, dans le Limbourg, est, depuis longtemps, de notoriété publique.