Prêt·e à (re)découvrir l’histoire sous un autre angle ?

Découvrez « Décolonisation : Cartes sur table ! », l’outil pédagogique conçu pour comprendre l’histoire coloniale belge. Ce jeu de cartes replace, de manière ludique et coopérative, 35 moments et concepts clés de l’histoire coloniale belge. Au fil du jeu, les liens entre le passé et le présent se dessinent, permettant d’entamer une réflexion critique.

C’est quoi ?

Ce jeu de cartes visibilise les événements, concepts et personnalités souvent oubliés de l’histoire coloniale. Le but est de construire collectivement une ligne du temps pour explorer l’histoire coloniale belge et ses impacts contemporains à travers des événements marquants et des figures clés.

Pour quoi ?

Pour déconstruire les récits, nourrir la réflexion critique et ouvrir le dialogue sur les héritages coloniaux encore présents aujourd’hui.

Cet outil vise en particulier à :

  • identifier et établir des liens entre les évènements, concepts et figures importantes liées à l’histoire coloniale belge ;
  • aborder l’histoire d’autres régions et découvrir les voix des peuples colonisés afin de sortir d’une logique dichotomique et eurocentriste ;
  • comprendre les mécanismes de domination et de résistance à l’œuvre pendant la période coloniale, afin de mieux saisir les processus de changements sociaux et historiques ;
  • vulgariser l’histoire coloniale sans tabou afin de pouvoir l’analyser et la déconstruire ;
  • reconnaître les stigmates de la colonisation dans la société d’aujourd’hui ; identifier des relations entre le passé colonial, ses conséquences, ses ruptures et ses continuités ;
  • critiquer la propagande coloniale et interpréter certaines représentations, préjugés et stéréotypes liés à la colonisation et qui participent au racisme systémique d’aujourd’hui ;
  • interroger les enjeux contemporains de la solidarité internationale ainsi que les interconnexions sociales, économiques et culturelles à l’échelle mondiale.

Pour qui ? 

  • De 5 à 35 personnes à partir de 15 ans
  • Les élèves du cycle secondaire supérieur
  • Les étudiants et étudiantes du supérieur non-universitaire et universitaire
  • Les groupes de jeunes, maisons de jeunes, mouvements de jeunesse, associations, etc
  • Toute personne souhaitant approfondir sa compréhension l’histoire coloniale.

Combien de temps ?

Une version courte (13 cartes – 50 min) et une version longue (35 cartes – 2×50 min) sont proposées. Nous conseillons néanmoins de prendre le plus de temps possible pour échanger et approfondir la question coloniale.

Matériel : 

  • Le guide d’animation
  • Les 35 cartes correspondant chacune à un moment clé de l’histoire coloniale belge

Par qui ?

Conçu pendant plus de trois ans par plusieurs associations d’Education à la citoyenneté mondiale et solidaire (ECMS) pour sensibiliser les jeunes à la question coloniale. Au cours de la création, nous nous sommes questionné·es quant à notre légitimité et responsabilité. Nous avons reconnu des biais, notamment induits par le manque de représentation des personnes racisées au sein de nos structures et de ressources pour les associations expertes. Nous sommes convaincu·es de la nécessité de questionner nos structures, ainsi que de créer des espaces pour appréhender les mécanismes de domination et la période coloniale. Nous considérons aussi qu’il est crucial de visibiliser ce travail de décolonisation des pensées, en reconnaissant les inégalités héritées de l’histoire coloniale. C’est pourquoi, nous avons collaboré avec les personnes directement concernées par cette problématique et pris le temps nécessaire que demande la déconstruction. Et nous ne sommes pas au bout de ce processus.

Les associations créatrices du jeu :

Nous ne prétendons pas établir une liste exhaustive des événements ou fournir la meilleure solution pour enseigner l’histoire coloniale. Notre approche vise plutôt à comprendre les mécanismes de domination et de résistance à l’œuvre pendant la période coloniale, afin de mieux saisir les processus des changements sociaux. En comprenant mieux notre histoire commune, nous pouvons espérer construire un avenir où les crimes du passé ne sont pas répétés. Nous invitons donc toutes les personnes qui utilisent cet outil à poursuivre leur exploration, à poser des questions, à engager des discussions et à contribuer activement à la mémoire collective et à l’évolution des perspectives historiques. Décoloniser les regards est un cheminement continu.

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