Bienvenue dans l’univers du « Petit Tarot anti-dominations » !
Prêt(e) à voyager à travers des cartes où chaque mot est une porte ouverte sur les idées qui tissent nos vies et nos mondes ?
Pour quoi ?
L’effort de déconstruction des logiques de domination mené par la CNAPD – concrétisé par “Logiques de domination, dominations logiques ?” et “Bienvenue sur Perfectus !” – a mis en lumière l’importance de traiter les dominations structurelles pour lutter contre les causes profondes de la violence.
Le petit Tarot anti-domination s’inscrit dans cette démarche en interrogeant la place du langage dans la structuration des dominations et en soulignant comment les mots contribuent à définir des réalités sociales spécifiques.
Il se veut également un outil de lutte pour la paix et la démocratie, des concepts trop souvent vidés de leur sens. En abordant la question sémantique, il permet de braquer les projecteurs sur les idéologies et structures qui construisent les rapports de pouvoir tout en ouvrant des pistes pour penser la non-violence et réinventer des rapports sociaux plus justes.
La structure du jeu
Le « Petit Tarot anti-dominations » associe les mots et concepts à une carte illustrée. Un livret accompagne le jeu, où chaque mot a sa propre page et définition, afin de guider vos tirages. Au total, 78 cartes sont réparties en 2 cercles : le Cercle mineur (56 cartes) et le Cercle majeur (22 cartes).
Le Cercle mineur
Les cartes du Cercle mineur révèlent les facettes invisibles ou quotidiennes des dominations. Elles sont réparties en 3 suites, que vous allez rapidement identifier grâce aux symboles qui apparaissent dans l’illustration de chaque carte :
- Les Masques : ce sont les mots qui participent à construire les dominations et à invisibiliser la violence.
- Les Clés : ce sont les mots qui permettent d’inventer et de penser d’autres possibilités et réalités.
- Les Miroirs : ce sont les mots « capturés » dont on a fait un sens commun, à la définition lisse, édulcorée et parfois même instrumentalisée.
Le Cercle majeur
Le Cercle majeur nous plonge dans les Matrices : ces mots désignent des systèmes de domination globaux, mais aussi des systèmes de pensée, d’organisation politique différents.
Les définitions
Pour chaque mot, les définitions sont organisées en 3 sous-parties : Echos du pouvoir, Chemins de la (ré)appropriation et Réactions et persistances. Et, si d’aventure un mot inconnu se présente à vous, quelques lignes lui sont également consacrées pour en éclairer le sens.
Le tirage : comment ça fonctionne ?
Vous êtes libre de choisir votre méthode de tirage ! Trois options s’offrent à vous, mais surtout, amusez-vous à les tester ou à en créer de nouvelles :
Carte par carte
L’objectif de ce tirage est de vous donner une vue d’ensemble du mot sélectionné tout en vous invitant à réfléchir sur son origine, ses résonances et ses enjeux. C’est un véritable exercice de prise de recul, pour aiguiser votre esprit critique face à un monde où les mots et les idées semblent de plus en plus détachés de leur réalité, voire manipulés.
Déployez toutes les cartes devant vous, puis laissez votre main glisser au-dessus de l’éventail. Choisissez-en une, annoncez le mot qui y figure, puis lisez à haute voix la définition complète fournie par la CNAPD. Ensuite, répondez à cette question :
- Comment ces dominations et violences se manifestent-elles au quotidien ?
Combinaison de 3 cartes
Ce tirage explore la façon dont la structure des mots est liée aux dominations et violences. Un chemin pour comprendre comment certains termes renforcent ou dénoncent des rapports de force.
Déployez toutes les cartes devant vous, puis laissez votre main glisser au-dessus de l’éventail. Choisissez-en trois et alignez-les de la gauche, vers la droite ; elles sont désormais numérotées de 1 à 3. Pour chaque carte, suivez les étapes :
- Carte 1 – Lisez la section Echos du pouvoir de la définition fournie par la CNAPD :
- Quelle(s) domination(s) ce mot soutient-il ou cherche-t-il à dénoncer ?
- Carte 2 – Lisez la section Chemins de la (ré)appropriation de la définition fournie par la CNAPD :
- Comment la (re)définition de ce mot peut-elle contribuer à l’émancipation ?
- Carte 3 – Lisez la section Réactions et persistances de la définition fournie par la CNAPD :
- Quels obstacles freinent l’adoption de nouvelles perspectives ?
Ce tirage met en lumière le pouvoir performatif du langage et la nécessité de le réinvestir pour ouvrir la voie à une réflexion émancipatrice, en repensant les mots pour réécrire nos réalités.
Terminez en répondant à cette question :
- Ces mots contribuent-ils à la liberté ou à l’oppression ?
La pyramide
Ce tirage vous aide à comprendre comment les dominations s’enracinent et évoluent, et comment elles peuvent se transformer. C’est un voyage dans les mécanismes profonds qui les perpétuent et vers les voies possibles pour les transformer.
Déployez toutes les cartes devant vous, puis laissez votre main glisser au-dessus de l’éventail. Choisissez-en six et disposez-les en pyramide : les cartes 1-2-3 forment la base, les cartes 4-5 forment un étage et la carte 6 forme le sommet. Pour chaque strate, suivez les étapes :
- Pour les cartes de la base, lisez la partie Echos du pouvoir des définitions fournies par la CNAPD :
- Quelle(s) domination(s) ces mots soutiennent-ils ou cherchent-ils à dénoncer ?
- Pour les cartes de l’étage, lisez la partie Réactions et persistances des définitions fournies par la CNAPD :
- Quels obstacles freinent l’adoption de nouvelles perspectives ?
- Pour la carte du sommet, lisez la partie Chemins de la (ré)appropriation de la définition fournie par la CNAPD :
- Comment la (re)définition de ce mot peut-elle contribuer à l’émancipation ?
Ce tirage explore des mots qui, à première vue, n’ont aucun lien, mais dont les dynamiques sous-jacentes sont interconnectées. Il révèle comment les structures de domination se maintiennent et comment certains termes peuvent nous ouvrir à de nouvelles réalités.
Pour terminer, répondez à cette question :
- Quels liens peuvent être établis entre ces mots ?
L’objectif est de saisir globalement les structures systémiques des dominations ; vous n’êtes donc pas tenu.e.s d’associer tous les mots entre eux.