La JOC est une des associations membres de la CNAPD. Nous lui consacrons quelques pages du Red’Action afin de permettre à nos lecteurs de découvrir ce que signifie cet acronyme et quelle action cette organisation mène. Magali Mertens, chargée de communication et responsable réseau, nous dit tout… ou presque.
Zoom sur la CNAPD…
propos recueillis par Véronique Laurent, Chargée de communication JOCF
La JOC est une des associations membres de la CNAPD. Nous lui consacrons quelques pages du Red’Action afin de permettre à nos lecteurs de découvrir ce que signifie cet acronyme et quelle action cette organisation mène. Magali Mertens, chargée de communication et responsable réseau, nous dit tout… ou presque.
Véronique : CNAPD, qu’est-ce que ça veut dire ? Depuis combien de temps existez-vous ?
Magali : « Le Comité National d’Action pour la Paix et le Développement a été créé en 1970. Il s’agissait de la réunion de plusieurs mouvements progressistes dont l’objectif était d’unir leurs forces pour promouvoir la paix et mobiliser pour le désarmement nucléaire en pleine guerre froide. D’autre part, dans un monde bipolarisé, le CNAPD entendait sensibiliser et lutter aux côtés des mouvements pour la décolonisation, pour une vision progressiste du développement. »
Véronique : Et aujourd’hui, qu’est devenue la CNAPD ?
Magali : « Après la chute du Mur de Berlin, le Comité National d’Action pour la Paix et le Développement est devenu la Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie. Ce terme »Démocratie » prend toute son importance après la chute du Mur et conséquemment, la fin de la guerre froide. A cette époque, le racisme et l’extrême droite avaient une dangereuse propension à s’étendre. La Coordination a milité pour la justice et l’intégration sociale à travers des campagnes de sensibilisation contre l’extrême droite. Elle a alors consacré ses efforts et ses actions à la promotion de la démocratie par une citoyenneté active et responsable tout en continuant de lutter pour la paix et la justice dans le monde. C’est encore aujourd’hui le combat qu’elle mène à travers une coordination pluraliste d’organisations de jeunesse et de mouvements d’éducation permanente progressistes actives en Communauté française. »
Véronique : Quels sont les objectifs de la CNAPD ?
Magali : « La CNAPD a pour objectifs de sensibiliser l’opinion publique et de la mobiliser contre la guerre, les raisons de conflits, pour la solidarité internationale et la démocratie, contre les exclusions et les inégalités. Les questions du désarmement nucléaire, du terrorisme, de l’OTAN, des armes légères, de la course aux armements, des conflits liés aux ressources naturelles, de la participation citoyenne, du vivre ensemble… constituent les thèmes de prédilection de la Coordination. En matière de libertés démocratiques, la CNAPD a été un des moteurs du combat pour l’octroi du droit de vote aux étrangers non européens. »
Véronique : Qui est membre de la CNAPD ?
Magali : « A l’heure actuelle, la CNAPD compte 47 associations membres, toutes éprises de paix et de démocratie. La coordination est ouverte aux demandes d’adhésion d’autres organisations progressistes partageant une vision d’un monde plus pacifique. »
Véronique : parlez-nous de vos actions. Comment agissez-vous ?
Magali : « Notre action se décline sur deux axes, il y a le lobbying politique qui s’appuie sur un gros travail de recherche et plaidoyer, mais il y a également nos projets, qui ont pour but de rapprocher les jeunes d’enjeux de société extrêmement complexes. Diverses actions d’information et de sensibilisation sont donc mises sur pied comme des formations, des animations, mais aussi des manifestations et des publications (souvent relayées par la presse sous forme de communiqué ou de carte blanche). »
Véronique : Avez-vous des activités spécifiques pendant cette période de vacances ?
Magali : « Notre travail pour un monde plus juste et une paix durable ne s’arrête jamais. L’été étant propice aux festivals, et autres évènements festifs rassemblant un public plutôt jeune, la CNAPD en profite pour avoir davantage de visibilité via la tenue de stand d’animation et/ou de sensibilisation sur le
thème de la paix. Par exemple, nous serons présents au festival Esperanzah! à Floreffe et au Festival Nomade à Bruxelles. »
Véronique : Les jeunes peuvent-ils s’impliquer dans la CNApD ? Si oui, comment ?
Magali : « En tant qu’organisation de jeunesse, nous sommes également là pour valoriser des initiatives de jeunes dans le domaine de la paix et de la citoyenneté. Par exemple, en ce moment, nous avons de jeunes artistes qui travaillent sur ces thèmes et présenteront leurs »créations » lors de la Quinzaine pour l’égalité des Chances. Ce projet s’appelle »culture de paix » et s’adresse à des artistes confirmés mais aussi débutants. Nous avons également un groupe de jeunes bénévoles qui soutiennent la mission de sensibilisation de la CNAPD lors des festivals de musique tel Esperanzah!. Nous invitons aussi tous les jeunes intéressés par nos thématiques à venir à l’évènement annuel de la CNAPD, »7H pour la Paix » qui aura lieu le 22 septembre. Il y a sur notre site, une page dans »Qui sommes-nous », intitulée »bénévoles et stagiaires »(*). J’invite les jeunes intéressés par nos actions à s’y rendre. »
Véronique : Quels sont vos projets immédiats ?
Magali : « Dans l’immédiat, nous sommes très occupés par ce qui arrive dans le monde arabe en matière d’intervention militaire occidentale. Nous sommes également en pleine campagne de sensibilisation pour la participation des étrangers aux prochaines élections communales. Par ailleurs, le 22 septembre prochain, aura lieu la deuxième édition de »7H pour la Paix ! », la grande fête de la CNAPD. Outre un village associatif proposant différentes formes d’engagement citoyen, aux jeunes et au grand public de manière générale, il y aura des conférences, des concerts, une exposition… Nous espérons que le public sera très nombreux au rendez-vous. »
Véronique : Quels sont vos futurs projets ?
Magali : « Outre l’actualité, la CNAPD travaille sur sa campagne quadriennale sur la prévention de conflits, vue à travers le prisme de l’accès aux énergies, »gaz, pétrole, uranium » pour cette année 2012. Un magazine mensuel (le CAP, Citoyen Acteur de Paix), destiné à éclairer les jeunes sur ce problème très complexe, est en réalisation. Un autre grand projet, rassemblant des jeunes d’horizons socioculturels divers, vise à interpeller le monde politique, et plus particulièrement les décideurs européens, mais également les citoyens que nous sommes tous, à la »Citoyenneté européenne de résidence » (CER). Autour du slogan »Tous citoyens, tous européens », ce projet sera porté par de jeunes citoyens belges (et donc européens) engagés qui sensibiliseront et mobiliseront d’autres jeunes à l’importance d’élargir les
possibilités de participation à la vie publique (politique) pour les étrangers européens autant que non-européens. Plus concrètement, une brochure de revendications sera réalisée par les jeunes et déposée au Parlement européen lors d’une action symbolique. »
Véronique : Avez-vous des ouvrages, des sites ou des films à conseiller
aux lecteurs qui aimeraient en savoir plus ?
Magali : « La CNAPD édite des outils pédagogiques qui ont la vocation d’aider les cadres de jeunes (enseignants, animateurs…) ou tout citoyen intéressé, de mieux appréhender les questions de société sur la participation citoyenne des jeunes, sur le désarmement nucléaire, sur le terrorisme, sur la paix internationale… ainsi qu’à sensibiliser et à éduquer à l’engagement pour un monde plus citoyen, plus pacifiste, plus juste et plus solidaire. Le descriptif de ces outils se trouve sur notre page Internet sous l’onglet »publications ». S’y trouvent également nos newsletters et memorenda. »